Et la droite vexée par le succès des primaires du PS commença à riposter


À droite, mais finalement surtout à l'UMP, on rit jaune depuis quelques semaines. On avait pronostiqué un crash en flamme du PS à l'occasion des primaires et on a assisté au réveil, voir à la renaissance du condor.
L'UMP et la droite catho l'ont mauvaise, reconnaissant et fustigeant un hold-up médiatique, mais qu'est ce qui les empêchait de faire de même?

La légitimité du candidat sortant? La position de leader naturel de Nicolas Sarkozy?
C'est le président au plus bas dans les sondages de l'histoire de la Ve République, celui dont, depuis l'élection, la droite a perdu tous les scrutins, y compris la majorité au Sénat. Il y a mieux tout de même comme légitimité.

Le problème, c'est que la droite ne voulait pas s'imposer cet exercice ni en 2012 ni même pour l'élection présidentielle 2017, quoique quelques voix commencent maintenant à s'élever en faveur d'une primaire dans 6 ans.

Et pourquoi pas en 2012?
D'autant que rappelons-le, Nicolas Sarkozy n'est pas encore officiellement candidat à sa succession.
Un timing trop court? la droite qui argue souvent de sa réactivité et de sa capacité à prendre vite les bonnes mesures ne serait pas capable d'organiser une consultation? Peu crédible.

En fait, le plus gros problème, c'est que la droite ne veut pas de primaire car elle ne veut pas d'un débat d'idées. La seule "ligne" ayant droit de cité étant celle dictée et tracée à l'Élysée. Sachant qu'à l'UMP, les positions divergeantes n'existent pas, pas plus qu'au sein du gouvernement, il serait donc difficile face à un tel consensus d'animer un débat digne de ce nom. D'autant que si l'exercice était jugé être une gageure pour la gauche (que l'on  aurait aimé voir se carboniser), on doit le juger tout aussi, voir bien plus périlleux pour l'UMP, son candidat unique non déclaré et son programme, présenté comme la seule alternative possible à la crise.

Effectivement, à droite, les primaires menacent une tradition bien plus importante encore : le candidat du principal parti de droite n'est pas tant choisi par ses adhérents mais par les lobbies financiers qui le soutiennent et dont il devra défendre les intérêts supérieurs.

Bref au lendemain de l'investiture de François Hollande pour la candidature PS à l'élection présidentielle 2012, il devient l'homme à abattre à droite et faute de mieux, l'UMP reprend pour l'instant les arguments de ses ex adversaires. Mais si leurs arguments n'ont pas convaincu lors des primaires, comment espèrent-ils que remâchés il soient plus efficaces dans la bouche des cadres de l'UMP?

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