Sarkozisme : n.m. du Hongrois . Se dit d'une propension à se discréditer toujours un peu plus
Et c'est mon premier grief au président : Sarkozy l'avait affirmé en 2007, il ne briguerait pas un 2e mandat, il préférait consacrer son énergie à faire plutôt qu'à durer. Le ton était donné, son discours n'était pas là pour nous donner le fond de sa pensée, mais uniquement ce que la "France des statistiques" voulait entendre. Son quinquennat n'a fait que de souligner cet important décalage entre le discours "on" et le discours "off".
Je fais aussi partie de ces français qui considèrent que les grands partis politiques ont confisqué le débat, les enjeux et finalement le principe même de démocratie :
- Comment peut-on imposer un candidat, soit-disant naturel puisque sortant, qui a passé son quinquennat entier avec un niveau de désaveu record dans l'opinion des français et auprès même de son propre camp? Qui plus est, un candidat dont la défaite a été annoncée de longue date!
- Comment ne pas avoir vu que Sarkozy était le pire candidat pour la droite? Et à partir de ce constat évident, quelle erreur impardonnable pour les cadres de la majorité d'avoir joué l'union sacrée derrière ce fossoyeur de la droite.
- Comment les candidats ont-il pu tous, ou du moins les principaux d'entre eux, refuser le principe d'un débat contradictoire dès le 1er tour, nous refusant du même coup, la meilleure chance de pouvoir évaluer leurs programmes respectifs et faire un vote "éclairé" lors de cette élection présidentielle.
Sans oublier, ce qui est pour moi le dérapage suprême de la campagne de Nicolas Sarkozy, écueil pourtant déjà effleuré maintes fois, où l'on agite enfin, de manière claire et revendiquée, sans plus aucune retenue, le spectre "effrayant" d'une inexorable punition annoncée des marchés à une potentielle élection de François Hollande.
À ce stade, c'est le "chantage" qui fait son apparition dans la campagne, accompagné d'un aveu total d'impuissance face aux hautes sphères de la finance mondiale. Deux très bons arguments à mon sens pour ne pas voter "naturellement" Sarkozy même si on se considère de droite.
Certes je suis de droite, mais je tiens à l'affirmer haut et fort, mes valeurs n'ont rien en commun avec celles du candidat de l'UMP et je crois que c'est aujourd'hui la responsabilité de la droite de renvoyer l'ascenseur républicain de 2002, et de voter pour n'importe quel candidat sauf pour Sarkozy.
Illustration © http://blogs.mediapart.fr/blog/paul-baringou/160112/echec-du-sarkozisme
Un peu de xénophobie dans ce monde de brutes ... ça faisait longtemps
RépondreSupprimerC'est vrai que même Coppé aurait plus de chances d'être élu...
RépondreSupprimerLe problème c'est qu:il n'y a pas un seul candidat qui tienne la route dans cette élection présidentielle. La grande question c'est de savoir comment on en est arrivé là. Comme le dit l'auteur de l'article, on s'est fait confisqué les elections, la democratie, le pouvoir et notre avenir! ce ne sont pas les meilleurs qui nous dirigent mais ceux qui magouillent avec le plus de talent. Je pense que vu de l'étranger, on doit vraiment avoir l'air d'une République bananière :)
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