WhatsApp, les géants du Web peuvent-ils encore être mis à terre?


WhatsApp est en pleine tourmente après un bad buzz qui démontre encore une fois le pouvoir de la viralité. Même si je ne serais pas surpris que cette tempête ait été, si ce n'est fomentée, du moins amplifiée pour remplir certains agendas. Mais c'est une autre discussion dans laquelle je ne me risquerais pas.

Pour ceux qui seraient passés à côté, depuis une dizaine de jours, nous sommes des millions à avoir reçu par email, ou comble de la chose via WhatsApp, un message annonçant de profonds changements dans les conditions générales de WhatsApp qui mettraient en péril nos données personnelles. Là encore, je ne rentrerais pas dans les détails ni n'essayerais de démêler le faux du vrai.

Non, ce qui m'impressionne, c'est la manière à laquelle cette mayonnaise est en train de prendre, ce que je constate d'une part par les discussions animées que cela suscite, mais également par le nombre de mes amis m'annonçant qu'ils ferment leur compte et seront désormais joignable sur Telegram ou Signal.

Et pour ceux qui douteraient de l'ampleur de la crise, WhatsApp s'est tout de même fendu de plusieurs pleines plages publicitaires dans les quotidiens indiens où ils tentent de réaffirmer à quel point ils respectent et protègent nos comptes et leurs données : "WhatsApp respects and protects your privacy". Une mission qui fait partie de leur ADN.

Le problème c'est que WhatsApp a été racheté par Facebook depuis quelques années et que Facebook et Instagram n'ont pas bonne presse quand on évoque la protection de nos données personnelles. Comme en témoigne la récente bataille entre Facebook et Apple, où ce dernier donne désormais le choix à ses utilisateurs d'éviter de ne plus communiquer que les informations indispensables. Et depuis quelques semaines, Facebook communique activement auprès de ses annonceurs pour leur expliquer que la décision d'Apple va mettre fin aux beaux jours de la publicité ciblée sur les plateformes de Zuckerberg.

Bref ces tendances de défi vis à vis des réseaux sociaux ont trouvé une nouvelle caisse de résonance pendant la présidentielle américaine et même s'il ne faut pas encore s'en faire pour Marc Z., on peut désormais penser que le champion des réseaux pourrait un jour s'effondrer comme feu Myspace, que l'on croyait pourtant à l'époque indétrônable et dont quasi aucun ado ne connait aujourd'hui l'existence.

Qu'en pensez-vous?



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